( Olivia ) Oly ' . par Worlds-NoPerfect blog (Paradis)

Cet acide coule le long de ma gorge, brûle mon estomac, renverse mon foie. Je suis là, à perdre mon temps à me détruire, pendant que l'autre folle, là-bas, celle qui m'a mise au monde, compte le temps qui lui reste à être détruite. Un lit d'hôpital : un vert à en vomir sur les murs. Je vois des têtes, des visages. Un ventre trop rond, rempli de mensonges. Des flammes trop bleues, remplies de poison. Je me suis aventurée dans cette cave humide en fermant les lumières et en ouvrant grand les yeux. Et ce fut pire qu'un film d'horreur puisque j'en étais l'héroïne. La fumée qui embrase les lèvres, qui fait gémir les yeux. Le corps mou, les ongles qui griffent, les dents qui mordent, la bouche qui crie. Montée sur le canapé, j'avais le regard fixe et le cerveau en extase. Des cuisses qui manquaient de peau et une phrase inachevée, une phrase de non-sens qui ne voulait rien dire, qui voulait seulement exister. Une voix rauque et mélancolique. Une voix qui aurait put émerveiller n'importe qui, mais surtout toi. Je suis devenue une épave d'un navire qui aurait put naviguer au-delà de tous les mondes. Une épave submergée par les larmes. Pourquoi souffrir me procure-t-il autant de plaisir? J'ai la tête trop lourde pour un corps trop petit. J'ai des réflexions trop profondes pour un monde trop superficiel. Je suis un enfant, un bébé qui parle, mais qui a oublié d'apprendre à réfléchir. Peut-être que je sens l'odeur de mes propres vêtements pour me rappeler qui je suis. L'illusion d'une vie goûte si bon. J'en jouis, la tête à l'envers. Mon monde n'est pas comme le vôtre. Et toi, tu n'es pas un humain comme les autres. En fait, je ne comprends plus grand chose et je l'ai cherché. Je me suis attirée la misère. Mes membres sont engourdis, mon corps est brûlant de passion, mais mon esprit est un peu trop ailleurs. On m'a refroidie parce que je m'enfonçais, encore plus profondément que les feux de l'enfer. Je déchire mes vêtements, je gratte ma peau, je veux atteindre mon esprit qu'on dit disproportionné afin de le brûler. On m'a prescrit des trucs que j'ai foutu aux poubelles. Et je danse au rythme de la mort qui sonne à mes oreilles. Elle me rappelle vaguement un certain quelque chose, mais je n'en suis pas sûre. Pour une fois, j'ai réussi à me maintenir à un niveau parfait de non-conscience et probablement que demain je me demanderai ce que j'aurai voulu dire par là. Et le temps. Il ne signifie plus rien. Je le contrôle à présent et j'en suis morte de rire. Je peux dire n'importe quoi parce que le vent ne m'atteindra plus. Il roule si vite. Les mémoires d'un été déjà oublié. Le parfum me coule sur les doigts. Je m'ennuie des arts de la scène, mais l'enfant prodige saura me succéder. J'ai dit au diable de cesser d'exister, quand je savais très bien qu'il continuerait de le faire, simplement pour me voir chuter. Mes lèvres lui seront toujours offertes, ma colonne vertébrale est encore toute croche. Et il y a mon ombre imposante, qui se lève devant un félin hurlant. Dieu, pourquoi suis-je sur terre? Tu savais que j'allais tout gâcher. Je t'en veux éperdument. Ma mâchoire tremble à présent. Mes jambes s'excitent. J'espère que Personne lira ceci. Parce que mon écran me fait sourire. Il me protège quand ma fenêtre est grandement ouverte. Une finale trop grandiose pour être gâchée. Et je prononce ces mots, avec l'accent d'une belge révoltée. J'aurais put écrire encore, si j'avais eu cent ans devant moi. Je suis l'enfant d'un Satan et l'amante de ce Dieu. Je redeviendrai poussière, peu importe ce que mon esprit aura à dévoiler. Par hasard, une pellicule vieillie retrouvée au fond d'un coffre vieillot à la serrure rouillée. Je ne sais pas si je m'invente des souvenirs. Je suis si confuse et consciente, tout à la fois. Six cordes de guitare, douces comme la pluie. Et je soupire devant ces mots qui veulent dire n'importe quoi aux oreilles de n'importe qui.

Le Blog De Mes Envies.

( Olivia ) Oly ' .